Gosztony, Peter Das Ende der Wehrmacht an der Donau

Le présent ouvrage est la première présentation synthétique des événements politiques et guerriers dans les pays riverains du Danube d'août 1944 à la fin de la guerre. Pour réaliser son projet, l'auteur, connu pour ses nombreux travaux historiques et militaires, a étudié les sources des deux camps, aujourd'hui déjà déclassifiées dans leur majorité. Il a notamment eu à sa disposition le journal de guerre du groupe d'armées Sud. D'innombrables entretiens avec d'anciens chefs de division, de corps et d'armée de la Wehrmacht allemande ont permis de combler des lacunes qui n'avaient pas été comblées par des documents.

C'est dans la région du Danube que s'est joué, entre août 1944 et la fin de la guerre début mai 1945, non seulement le destin du Reich allemand - et pour dix ans celui de l'Autriche - mais aussi l'avenir de la Roumanie, de la Bulgarie, de la Hongrie, de la Yougoslavie et de la Tchécoslovaquie. La lutte défensive désespérée de la Wehrmacht allemande contre l'avancée de l'Armée rouge dans la partie sud du front de l'Est est décrite ici de manière bouleversante, tant sur le plan de l'histoire militaire que sur le plan humain. Le 20 août 1944, dans la région de Jassy-Kichinev, deux groupes d'armées russes, après une énorme préparation d'artillerie, se lancent à l'assaut des forces du groupe d'armées Sud, qui comptent une cinquantaine de divisions. En l'espace de trois jours, le front germano-roumain se brise sous les coups des assaillants. Le colonel général Friessner, commandant en chef du groupe d'armées Sud, obtient le soir du 22 août - et déjà trop tard ! - l'autorisation de Hitler de faire reculer le front. Il ne peut plus sauver la 6e armée qui se trouve dans un large arc autour de Kichinev. Elle se dirige vers sa destruction dans les jours qui suivent. Après la destruction du front germano-roumain, la voie est libre pour l'Armée rouge vers la Roumanie, dans la région du Danube. Mais le "Cannae de Kichinev", comme l'appelleront plus tard les sources russes, n'est que le début du désastre du groupe d'armées Sud. Les Roumains passent à l'ennemi et retournent les armes contre leurs anciens alliés. Quatre semaines après le début de l'offensive russe, les pointes des chars de l'Armée rouge sont à l'entrée de la plaine hongroise, la Bulgarie est occupée et a déclaré la guerre à l'Allemagne, et dans les Balkans, le groupe d'armées E risque d'être coupé de ses voies de retour par une éventuelle avancée rapide des Russes en Hongrie. La guerre est donc également entrée dans sa phase finale dans la région du Danube. L'Allemagne nationale-socialiste a déjà perdu cette guerre. L'invasion des Alliés occidentaux a réussi et s'est transformée en une guerre de mouvement aux proportions gigantesques, qui rapproche chaque jour les Anglo-Américains des frontières du territoire du Reich, le 'troisième' front en Italie mobilise de précieuses forces.Le groupe d'armées Mit e en Pologne attend avec une extrême inquiétude la prochaine offensive des Russes, qui les mènera inévitablement jusque dans la région de Silésie. Mais l'Allemagne n'est pas encore vaincue. Elle trouve encore la force de réagir sur tous les fronts. La lutte en Hongrie dure six mois. C'est au 'théâtre d'opérations secondaire', au sud du front de l'Est, qu'est réservée la dernière démonstration de force d'Hitler de cette guerre, l'entreprise 'Réveil du printemps'. Budapest est défendue jusqu'à la dernière balle de munition, les hommes et le matériel manquent pour faire de Vienne une 'forteresse' dans les dernières semaines de la guerre.